Passer d'une installation existante à une installation domotique
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Nom | Transition | ||
Famille | toutes IPX800 | ||
Wiki créé le | 25/10/2022 | ||
Wiki mis à jour le | 25/10/2022 | ||
Auteur | Grocrabe |
Dans une construction neuve il suffit de suivre les préconisations de GCE pour réaliser son installation domotique, mais dans une rénovation il faut adapter les éléments existants, tableau, câblages, organes de commande, ...
Vous allez avoir de la Basse Tension (BT) et de la Très Basse Tension (TBT) (explications ici) dans une installation qui n'était pas prévue pour ça.
Cette cohabitation est encadrée par la NF C 15-100 et vous devez vous y conformer. En cas de problème c'est ce que votre assurance va vérifier. Si vous n'êtes pas sûr de vous, faites-vous aider d'un professionnel.
Pour rappel : la modification d'une installation impose un contrôle Consuel.
Avant de commencer
La transformation d'une installation traditionnelle en installation domotique filaire demande le même travail de planification que la création d'une installation neuve : consultez ici la démarche commune avant de voir les particularités dues à la rénovation.
Le tableau
Profitez de ces travaux pour mettre le tableau existant à la norme NF C 15-100, remplacement des fusibles par des disjoncteurs, mise en place des différentiels, etc...
Supprimer
Si votre tableau contient des télérupteurs, horloges, délesteurs, commandes de chauffage,... , vous allez les remplacer par les modules GCE, avec l'avantage de pouvoir tout commander depuis une interface unique, accessible à distance.
Ajouter
La première chose qu'il va falloir ajouter c'est de la place. En effet une installation domotique qui pilote une vingtaine de points d'éclairage dont quatre sur variateur et 8 VR, nécessite une IPX, un X-8R, un X-Dimmer, deux X-4VR, une protection et une alimentation ce qui fait 38 emplacements (équivalent de la place prise par un disjoncteur) soit un tableau de 3 rangs de 13 emplacements.
Vous pouvez changer le tableau existant pour un plus grand, ou ajouter un nouveau tableau à côté. Il n'y a pas une solution meilleure que l'autre, ça va dépendre du niveau de rénovation et de la place dont vous disposez. La seule chose importante est de respecter les règles de la NFC 15 100, y compris sur l'accessibilité des organes de protection. Pensez aussi aux évolutions futures et prévoyez large.
Vous trouverez ici le nombre d'emplacements pris par chaque module ainsi que sa consommation ce qui vous aidera à dimensionner l'alimentation.
Il va falloir aussi plus de place (voir au § Câblage pourquoi) dans la Gaine Technique Logement qui va contenir toutes les gaines convergeant vers le tableau, ce qui sera facile à faire si vous mettez un nouveau tableau à côté de l'existant.
Dans le tableau vous allez devoir mettre une alimentation 12V continue pour alimenter les modules. Prenez un modèle à monter sur rail DIN 15W pour une petite installation ou 54W pour une plus grosse, et protégez la avec un disjoncteur 2A dédié. Prévoyez de la marge au niveau de la puissance, elle doit fonctionner 24/24h et longtemps, ne la surchargez pas. N'utilisez pas cette alimentation pour autre chose que la domotique comme, par exemple, un portier vidéo.
Comme pour tout tableau contenant des modules électroniques, il est fortement recommandé de mettre un parafoudre. Ils sont malheureusement un peu chers, mais ce sont des organes de sécurité, ne lésinez pas sur la qualité, choisissez une marque reconnue :
Le parafoudre peut-être obligatoire si vous habitez en région classée AQ2 (zone d’activité orageuse élevée).
Le câblage
Etat des lieux
Le problème est que toute l'installation est en 230V et beaucoup de commandes sont locales, par ex, pour un volet roulant, le 230V arrive sur un inverseur à côté de la fenêtre puis va directement au moteur. Avec une installation domotique on change complètement de philosophie de câblage...
Pour illustrer ceci, voici l'aspect d'une installation type pieuvre.
On voit qu'une gaine (blanche) part depuis le tableau électrique vers une boite (bleue) au plafond d'où partent en étoile les gaines vers tous les éléments, lampes, VR, inters... d'une ou plusieurs pièces.
Dans les faits il y a plusieurs gaines qui relient le tableau à la boite au plafond, puisque la NFC 15 100 interdit d'avoir dans la même gaine des fils venant de disjoncteurs différents et qu'il faut, au minimum, un disjoncteur pour la lumière, un pour les prises, un pour les VR, etc... Mais le principe reste le même : pour chaque type de circuit il n'y a qu'une seule liaison entre le tableau et la boite distributrice. Pour les éclairages, les interrupteurs/variateurs sont gérés depuis cette boite.
Dans une installation domotique les organes de commande sont dans le tableau. Il faudra donc une gaine entre chaque prise que vous voulez commander et le tableau. Il en est de même pour les lumières, les VR, ... Ce n'est pas nouveau : en effet on fait déjà ça pour les radiateurs avec fil pilote ou pour les éclairages sur télérupteur. Il va falloir simplement généraliser le principe.
Que doit-on changer?
En domotique, les interrupteurs sont aussi remontés directement vers le tableau. De plus ils sont en TBT, et la NFC 15 100 impose que les fils véhiculant de la TBT ne soient pas mélangés avec ceux véhiculant de la BT. Donc gaine séparée, et, si boite de dérivation ou goulotte commune, alors avec une séparation isolante entre les 2 circuits.
Pour les entrées vous ne pouvez pas utiliser les fils existants, pour plusieurs raisons : ils passent certainement dans des gaines véhiculant le 230V, ils ne sont pas blindés et vont capter des parasites et vous prenez le risque qu'ils soient reliés quelque part à un neutre commun, ou pire une phase.
Pour les sorties il est préférable de n'utiliser que des lignes dont le neutre revient aussi au tableau. Il est très complexe et potentiellement dangereux de vous servir d'un neutre commun distribué par une boite intermédiaire.
Tout ceci va considérablement augmenter le nombre de gaines revenant vers le tableau, d'où la GTL plus grande :
Photo @jbbeauf
On voit bien sur la photo, la séparation des gaines véhiculant la BT (grises) et celles de la TBT (vertes).
Tous les fils TBT reliés au bus ou aux entrées doivent être en câble blindé, blindage relié à la terre. Du câble ethernet Cat5 est parfait pour cet usage.
Les commutateurs
L'installation comporte certainement majoritairement des interrupteurs et quelques Boutons Poussoirs si il y a des télérupteurs.
Il est intéressant de remplacer les inters lumière par des BP, ça simplifie beaucoup lorsque l'on veut pouvoir envoyer une commande de plusieurs façons : du BP, d'un X-Display, par scénario, par l'API, ...
Pour la même raison vous remplacerez les commandes des VR par des doubles BP, obligatoires pour l'orientation des lames si vous avez des BSO.
Il en est de même pour les variateurs muraux. Désormais ils seront remplacés par des X-Dimmers installés dans le tableau, pilotés par des BP.
Il faudra aussi remplacer les BP existants qui commandaient les télérupteurs par des BP neufs. Vous ne vous en rendez pas compte pas mais la commande des télérupteurs en 230V érode la surface des contacts des BP. Ce n'est pas sensible en 230V mais ça l'est pour l'utilisation en 3,3V sur les entrées des modules.
Pour illustrer le problème voici l'aspect d'une impulsion de commande, à gauche d'un BP neuf, à droite d'un BP qui a commandé un télérupteur en 230V :
Captures @Neuvidor
Tous les pics visibles à droite provoquent des ratés dans la commande.
Vous pouvez utiliser des BP standards (neufs) :
ou des BP prévus pour la domotique. Regardez aussi du côté des matériels pour hôtels et hôpitaux.
Tous les BP sont utilisables à condition qu'ils soient à sortie contact sec ou collecteur ouvert.
Attention, si le BP a un voyant, choisissez un modèle avec un voyant en Très Basse Tension DC et avec les fils séparés des contacts.